Un jour, un témoignage : Harkis, à quand la fin du tabou politique ?

Mis à jour le 21 septembre 2024

50 ans après la guerre d’Algérie, d’un côté comme de l’autre de la Méditerranée, on ne peut toujours pas en parler sereinement.

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2 Harkis en tenue regardent l'objectif. Le plus âgé porte un fusil de chasse sur l'épaule. ALG 57-114 R28 @ Auteur inconnu/ECPAD/Défense
@Auteur inconnu/ECPAD/Défense

50 ans après la guerre d’Algérie, d’un côté comme de l’autre de la Méditerranée, on ne peut toujours pas en parler sereinement, tant le sort réservé aux Harkis pendant la guerre et après l’indépendance fait l’objet de polémiques et d’instrumentalisations politiques.

Des harkis manifestent devant le camp de harkis de Saint-Maurice l'Ardoise, dans le Gard, pour attirer l'attention de l'opinion publique sur les conditions des Harkis, le 2 juin 1975. ©AFP
Des harkis manifestent devant le camp de harkis de Saint-Maurice l'Ardoise, dans le Gard, pour attirer l'attention de l'opinion publique sur les conditions des Harkis, le 2 juin 1975. ©AFP

Le Musée national de l'Histoire de l'immigration (M.N.H.I.) propose à travers sa bibliographie, plusieurs témoignages.

Harkis, à quand la fin du tabou politique ?

Combien étaient-ils exactement ? Nul ne peut le dire. Le Général Challe voulait 60 000 autochtones pour étouffer la révolte de leurs congénères .

En réalité, près de 180 000 Algériens auraient pris les armes pour la France.

Combien furent empêchés de fuir, puis massacrés par le FLN.

Là non plus, aucun chiffre officiel : on oscille entre 25.000 et 150.000, c’est dire si la vérité historique reste encore floue.

Comment la France a-t-elle réellement traité ses frères d’arme avant les camps de Rivesaltes ou de Bourg-Lastic, où ils furent parqués et oubliés ?

Comment oublier que le Général De Gaulle traita lui-même les supplétifs de « magma qui n’a servi à rien et dont il faut se débarrasser, sans délai ». C’était le 3 avril 1962.

Et qu’un an plus tôt, Claude Lanzmann écrivait dans les Temps Modernes que « les Harkis étaient des chiens ».

Au jour de ce reportage, l’État n’avait jamais présenté de pardon officiel.

Jacques Chirac, en 2001, esquisse son « la France n’a pas su ».

Nicolas Sarkozy attend la veille du premier tour de l’élection présidentielle pour reconnaître l’abandon des Harkis, qui n’y voient plus qu’un geste électoraliste.

Comment les responsables ont-ils empoignés ce drame ?

Un reportage de Christine Moncla.

Découvrez ci-dessous son reportage du vendredi 6 juillet 2012 sur France Culture

Avec :

  • Gérard Unger, historien, 1er vice-président de la Licra
  • Fatima Besnaci-Lancou, écrivaine

Harkis,à quand la fin du tabou politique

La Commission recueille la parole des Harkis,
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POUR MÉMOIRE, les dossiers de réparation sont instruits par l'Office national des combattants et des victimes de guerre qui vous accompagne dans la constitution de votre dossier et toutes questions sur son suivi. Pour cela appelez le numéro vert 0801 907 901.

► IMPORTANT, la Commission nationale indépendante Harkis n'est pas compétente pour recevoir, étudier et suivre un dossier de demande de réparation. Elle ne pourra donc pas vous apporter une réponse liée à une demande de réparation.
 

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