Références de la Maison d’Histoire et de Mémoire d’Ongles

La Maison d’Histoire et de Mémoire d’Ongles a été inaugurée en 2008. Sa collection retrace les conditions de vie de 25 familles d’anciens Harkis accueillies dans le village en septembre 1962.

Référence photographique

Le lieutenant Yvan Durand, chef de la SAS et de la Harka de Palestro démissionne de l’armée pour pouvoir s’occuper des hommes de sa harka et de leurs familles. Il demeure alors en Algérie sans droit afin de trouver les moyens d’organiser leur transfert vers la métropole.

Cette photographie montre l’arrivée, le 6 septembre 1962, des 133 personnes composant les familles de Berbères arabophones, soit la moitié de la population existante du village d’Ongles.

© MHeMO

En savoir plus sur la Maison d’Histoire et de Mémoire d’Ongles

La Maison d’Histoire et de Mémoire d’Ongles (MHeMO), située dans le département des Alpes de Haute-Provence, non loin de Forcalquier, consiste, dans une aile du château du village, sur une surface d’environ 200 m² répartie sur trois niveaux, en une exposition permanente évoquant un pan douloureux de l’histoire nationale : le sort des supplétifs de l’armée française en Algérie à l’occasion de l’accession de ce pays à l’indépendance en 1962, et l’arrivée à Ongles d’un groupe de vingt-cinq familles mené par le lieutenant Yvan Durand. Celui-ci s’était engagé auprès de ses hommes, au lendemain des accords d’Évian, à les conduire en sécurité, et avait dû pour cela démissionner de l’armée afin d’échapper aux sanctions auxquelles il s’exposait. 

Outre cette exposition permanente, dans nos murs, nous faisons visiter l’exposition mobile de l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG) intitulée Parcours de Harkis et de leurs familles, ainsi que le site du « hameau de forestage » où ont vécu les familles conduites à Ongles par Yvan Durand et où fonctionna après leur départ un Centre éducatif et de préformation professionnelle recevant des adolescents issus de ce milieu profondément traumatisé par l’exil.

L’association créée pour animer ce lieu au nom de la commune mène une triple action :

  • Elle s’efforce d’attirer les visites du « grand public », celles-ci étant les plus nombreuses sur une période s’étendant de la mi-mai à la mi-octobre ; la plupart de ces visites bénéficient d’une « médiation » de la part d’un universitaire ayant enseigné en Algérie au titre de la coopération et ayant consacré sa thèse de doctorat à l’histoire des collectivités territoriales d’Algérie. La MHeMO reçoit ainsi environ 700 visiteurs annuels.
  • Elle propose aux enseignants d’Histoire-Géographie et de Lettres un programme pédagogique d’une journée, intitulé Une journée à la MHeMO, dont la matinée est consacrée à ce que fut le sort des supplétifs de l’armée française en Algérie après la signature des accords d’Evian, et l’après-midi à des témoignages directs sur les dramatiques évènements qui conduisirent à l’indépendance de ce pays. Nous recevons à ce titre un nombre équivalent de visites, soit environ 700.
  • Elle organise chaque année, à une date la plus proche possible du 25 septembre, Journée nationale d’hommage aux Harkis, une journée d’étude conjuguant communications d’historiens, présentation de témoignages, et retrouvailles familiales autour d’un repas en plein air. Cette journée d’étude rassemble une moyenne d’une centaine de participants.

Nos actions bénéficient ainsi à environ 1.500 personnes annuellement.

La Maison d’Histoire et de Mémoire d’Ongles a été retenue par le Ministère de l’Éducation nationale au rang des institutions culturelles susceptibles de recevoir des visites scolaires dans le cadre du programme Passe Culture.

Découvrir la Maison d’Histoire et de Mémoire d’Ongles